L'alemtuzumab, un médicament développé à l'origine pour traiter la leucémie, peut stopper voire inverser les effets débilitants de la sclérose en plaques (SEP), ont annoncé des chercheurs de l'Université de Cambridge, dans un article publié le 23 octobre dans The New England Journal of Medecine. Au cours des essais, ce médicament a réduit le nombre d'attaques chez les malades et leur a aussi permis de récupérer des fonctions perdues, en permettant apparemment au tissu cérébral de se réparer.
"La possibilité qu'un traitement contre la SEP favorise la reconstitution du tissu cérébral est sans précédent", a affirmé le Dr Alasdair Coles, enseignant au département de neurosciences cliniques de Cambridge, qui a coordonné une partie de l'étude. "Nous sommes en présence d'un médicament qui, s'il est administré suffisamment tôt, pourrait efficacement stopper l'avancée de la maladie et également rétablir des fonctions perdues en favorisant la reconstitution du tissu cérébral endommagé", a-t-il ajouté.
La MS Society, la plus importante organisation caritative britannique consacrée au soutien des personnes atteintes de SEP, s'est dit "ravie" des résultats de l'étude. "C'est le premier médicament qui a montré un potentiel pour arrêter et même inverser les effets débilitants de la SEP", s'est réjoui le chef de la recherche de la MS Society, Lee Dunster. "Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour prouver l'effet à long terme de ce traitement et nous attendons avec impatience les résultats de la prochaine étape – déjà en cours – de cette importante recherche", a-t-il ajouté.